LE TRAIT RACONTE…

Gilberte Girard est une artiste plasticienne contemporaine. Formée aux Beaux-arts de Châteauroux, Elle vit et travaille en Berry. Fascinée depuis l’enfance par les arts antiques et les peintures rupestres, c’est devant une scène de la Passion que Gilberte découvre sa vocation. La plasticienne met le trait au centre de ses créations : qu’il s’agisse de céramique, de gravure, de dessin ou de broderie de fil de cuivre, elle travaille le trait dans des écritures libres. Faisant appel à son imagination et à ses rêves mais s’inspirant également du monde actuel, Gilberte Girard s’inscrit dans le courant surréaliste. S’installant dans une atmosphère imprégnée de musique Jazz ou de livres audio, la plasticienne capte les images et les mots qui lui parviennent alors. Utilisant l’encre de Chine, le pastel gras et le feutre, l’artiste élabore ses dessins comme des pièces de théâtre, sur des scènes successives avec ses acteurs et ses drames.
DANS L’ENFER DE DANTE : Eliane Aubert Colombani, écrivain
Encres et aquarelles, avec ces matériaux légers qu’on voudrait croire imaginés, immatériels, Gilberte Girard parvient à accomplir l’exploit de plonger dans l’enfer des autres. L’enfer de Dante, inconsciemment peut être, mais il n’est pas contestable que chaque parcelle de ses créations est porteuse d’un vers, d’un mot, ou d’une image du poète qui résonne avec le trait du peintre.
Ils surgissent, ils galopent, ils obsèdent.
J’en saisis au passage : « bouillante fagne… réduire à plein le sang… je ne crois point que fût pire tristesse … dans la glace gisaient des ombres blêmes… » Les fantasmes mis à jours par Gilberte Girard fascinent les voyeurs que nous sommes, les charment et les terrifient à la fois, car nous savons que nous sommes en train de nous découvrir dans ces encres.
Un temps nous cherchons à nous échapper puis nous trouvons enfin, la liberté, la rédemption, dans le bleu du ciel ou l’apparition de l’aube, Dante dit à Gilberte Girard : « Tu ravives chez toi et chez autrui l’espérance, qui fait bonne amour naître. Oui car l’art est salut. »

Vidéos

2019 – Abbaye de la Prée, reportage réalisé par Anaïs Devarenne

2013 – Atelier  Champflorentin, entretien réalisé par Elie Girard